Les tendances de la formation professionnelle en 2025

Au fil des années, la formation professionnelle évolue régulièrement, influencée par les innovations technologiques et la meilleure compréhension des capacités cognitives et d’apprentissage humaines. Depuis la crise sanitaire, le monde de la formation a profondément réinventé ses modèles sur les approches pédagogiques et les formats d’apprentissage.

2025 s’annonce tout aussi prometteuse en évolutions et plusieurs tendances émergent, redéfinissant la manière dont les compétences sont développées par les salariés. Au regard de ces évolutions, voici un tour d’horizon pour décrypter les grandes tendances qui façonneront la formation professionnelle cette année.

  1. Formation immersive et technologies de pointe pour transformer l’expérience apprenant

Les technologies immersives, telles que la Réalité Virtuelle et la Réalité Augmentée, ainsi que l’Intelligence Artificielle, redéfinissent les expériences d’apprentissage. En 2025, ces outils s’imposent comme des éléments clés pour créer des parcours de formation à la fois engageants et performants.

  • La réalité virtuelle offre des environnements immersifs permettant de simuler des situations réelles sans risque et favorisant le droit à l’erreur. Ils permettent également de « vivre de l’intérieur » et pleinement ses situations professionnelles diverses. Concrètement, l’Institut 4.10 dispose de modules de formation intégrant la réalité virtuelle comme levier d’apprentissage. Techniquement proche, la réalité augmentée enrichit la formation en superposant des informations digitales en temps réel au monde physique, ce qui est particulièrement utile pour le développement des savoir-faire professionnels.
  • L’usage de l’intelligence artificielle en formation : Le recours aux technologies d’IA peut s’envisager à tous les stades du processus de formation, de la conception à l’évaluation. L’IA peut analyser les besoins en compétences des salariés et identifier les lacunes à combler. Elle permet également de créer des contenus de formation adaptés et personnalisés en fonction des profils apprenants.
    Autre champ d’application : l’IA comme outil d’aide à l’animation des sessions de formation. Les chatbots ou tuteurs virtuels sont capables de répondre instantanément aux questions des apprenants, de fournir des ressources complémentaires et d’offrir un soutien personnalisé. Les formateurs peuvent ainsi se concentrer sur l’accompagnement humain et l’interaction directe avec les apprenants.
    La personnalisation est l’un des principaux atouts de l’IA en formation professionnelle. En analysant les données des apprenants, l’IA est en mesure de proposer des parcours de formation sur-mesure, adaptés aux besoins et aux préférences individuels, créant ainsi une expérience d’apprentissage unique et pertinente pour chacun. Encore expérimentale, cette intégration de l’IA laisse entrevoir une évolution spectaculaire de l’adaptive learning.
    Enfin, l’IA révolutionne également l’évaluation des apprenants. Grâce à des outils d’analyse, l’IA sait identifier les points forts et les axes d’amélioration de chaque apprenant, fournissant des feedbacks détaillés et constructifs. En automatisant le processus d’évaluation, l’IA garantit une objectivité accrue et libère du temps pour les formateurs.
  • L’adoption de ces nouvelles technologies doit intégrer les enjeux environnementaux. En matière de formation professionnelle, les acteurs sont également sensibles aux logiques d’éco-conception, de frugalité des moyens techniques, des outils et systèmes mis en œuvre. Les principes du Numérique Responsable s’appliquent aussi au monde de la formation pour rechercher les bonnes pratiques respectueuses des critères RSE/RSO.

Ces technologies permettent non seulement d’acquérir de nouvelles compétences ou comportements, d’améliorer la rétention des connaissances, mais également d’offrir une expérience apprenant centrée sur l’engagement et la motivation.

  1. La flexibilité au cœur des nouveaux formats pédagogiques

La formation professionnelle évolue vers une flexibilité accrue des formats pédagogiques, avec une tendance marquée vers l’hybridation. Ce modèle déjà éprouvé par les techniques de blended learning, combinant les avantages du présentiel et du digital, ne se contente plus de juxtaposer des sessions en salle et des modules en ligne, mais intègre une diversité de formats pour répondre aux besoins variés des apprenants. Le retour en force du présentiel, observé depuis plusieurs mois, est plébiscité par les collaborateurs, pour la dimension sociale de la formation et l’interaction directe avec le formateur et les autres apprenants. C’est également une préférence pour les équipes RH, qui en mesurent les niveaux de qualité des formations ainsi que les taux de transfert de compétences plus élevés. Cependant, c’est la complémentarité entre présentiel et digital qui permet de créer des parcours de formation véritablement efficaces. Dans les formations plus longues ou complexes, que ce soit en présentiel ou en classe virtuelle, c’est la part consacrée à la mise en pratique et aux échanges entre apprenants qui fait toute la différence pour ancrer l’apprentissage.

Le microlearning, ou apprentissage en petites doses, s’impose comme une tendance incontournable. Cette approche propose des contenus courts et ciblés, accessibles facilement, permettant de répondre rapidement à des besoins de formation ponctuels ou de renforcer des compétences spécifiques. C’est le cas notamment du mobile learning qui offre une grande flexibilité et accessibilité, permettant aux apprenants de suivre des séquences courtes et d’accéder à des ressources pédagogiques à tout moment et en tout lieu. C’est l’un des moyens pour répondre à l’attente majeure du « just-in-time learning » : fournir des contenus au moment précis où l’apprenant en a besoin. En effet, face à l’obsolescence de plus en plus rapide des compétences techniques, l’apprentissage continu devient une nécessité

Cette diversité de formats et d’approches pédagogiques permet de créer des expériences d’apprentissage nouvelles et adaptées aux contraintes et préférences individuelles, optimisant ainsi l’efficacité de la formation professionnelle. Attention cependant à ne pas glisser vers une logique de consommation de contenus en libre-service donnant l’illusion d’une autonomie complète des salariés pour développer leurs compétences, stratégie peu gagnante à moyen terme.

  1. Activer le registre émotionnel pour maximiser l’engagement des apprenants

Les formats pédagogiques en formation professionnelle évoluent pour mieux activer le registre émotionnel des apprenants, maximisant ainsi leur engagement. Parmi les tendances marquantes, la gamification et le storytelling se distinguent par leur capacité à rendre l’apprentissage encore plus immersif et mémorable.

La gamification, qui intègre des éléments de jeu dans les programmes de formation, gagne en popularité. En utilisant des récompenses, des défis et des classements, cette approche stimule l’engagement des apprenants, particulièrement ceux des jeunes générations habituées aux interfaces interactives. Les Serious Games, par exemple, permettent d’acquérir des compétences dans un contexte ludique, tandis que les compétitions collaboratives encouragent la résolution de problèmes en équipe (travail de groupe, ateliers, apprentissage par projet). Les systèmes de récompenses, tels que les badges et les classements, ainsi que les scénarios interactifs et simulations gamifiées, rendent les formations plus attractives et motivantes.

Le storytelling, quant à lui, vise à stimuler l’intérêt des apprenants et à maintenir leur engagement tout au long de la formation. En structurant les programmes avec « une introduction captivante, un développement immersif et une conclusion marquante, chaque étape est associée à un objectif pédagogique précis ». Cette approche narrative facilite la mémorisation et rend les contenus plus engageants. Les cursus privilégiant le storytelling visent à créer une expérience d’apprentissage cohérente et mémorable, où chaque élément de l’histoire contribue à l’acquisition de compétences.

Ces méthodes, en activant le registre émotionnel, permettent de diversifier les approches pédagogiques et de les adapter aux besoins individuels. Elles s’inscrivent dans une démarche globale cherchant à maximiser l’engagement des apprenants, en rendant l’apprentissage non seulement efficace, mais aussi agréable et motivant.

  1. L’importance croissante des compétences psychosociales ou comportementales (Soft skills)

Les soft skills, ou compétences comportementales, prennent une place prépondérante l’évaluation des salariés. Face à l’évolution rapide des technologies et des méthodes de travail, les entreprises valorisent de plus en plus ces compétences transférables, telles que l’adaptabilité, la créativité, l’esprit d’équipe, l’intelligence émotionnelle et la gestion du stress. Ces qualités sont essentielles dans un environnement professionnel en constante mutation, où la capacité à s’adapter rapidement et à résoudre des problèmes complexes collectivement devient un atout capital.

Les compétences psychosociales sont au cœur des programmes de formation. Elles complètent les savoir-faire techniques et permettent aux collaborateurs de mieux s’adapter aux besoins évolutifs des métiers. Par exemple, un collaborateur, même extrêmement compétent techniquement, verra ses capacités limitées s’il ne peut pas travailler en équipe ou communiquer efficacement.

Les entreprises investissent de plus en plus dans des formations axées sur les soft skills. Des ateliers interactifs, des jeux de rôle et des simulations sont utilisés pour aider les employés à développer ces compétences essentielles. Par exemple, des ateliers de résolution de problèmes en équipe, des programmes de développement personnel pour améliorer l’intelligence émotionnelle et la gestion du stress, ou encore des simulations de situations réelles pour renforcer la communication et la prise de décision.

Les compétences techniques, aussi appelées hard skills, ont longtemps été au cœur des programmes de formation. Cependant, avec l’accès facilité à des bases de connaissances et les apports des outils d’intelligence artificielle, certaines compétences techniques deviennent moins prégnantes et plus rapidement obsolètes (en 2021, l’OCDE déclarait que la durée de vie d’une compétence technique était de deux ans). En revanche, les compétences comme la créativité, la pensée critique et la capacité à travailler en équipe sont essentielles et intemporelles. Elles permettent de se concentrer sur des missions plus complexes et de résoudre des problèmes de manière innovante.

Investir dans les soft skills est un pari gagnant pour toute organisation souhaitant rester performante et évolutive. Ces compétences comportementales et relationnelles sont indispensables pour naviguer dans un environnement professionnel en constante évolution et pour maximiser la performance et les collectifs de travail.

  1. Capitaliser sur le développement des compétences comme levier de performance

Dans un contexte où les technologies évoluent rapidement, il est tentant de se laisser séduire par les dernières innovations en matière de formation professionnelle. Cependant, il est capital de ne pas perdre de vue l’essentiel : l’analyse approfondie des besoins de formation. Avant d’intégrer des outils technologiques avancés, il est impératif de comprendre précisément les compétences à développer et les objectifs à atteindre. Toutes ces innovations constituent des opportunités intéressantes d’accéder à des contenus, des formats supplémentaires afin d’améliorer l’efficacité de la formation. Une approche test and learn permet aux Services Formation d’expérimenter ces nouvelles tendances en lien avec les objectifs visés et selon le contexte de l’entreprise et des salariés.

Une analyse rigoureuse des besoins permet de définir des parcours de formation pertinents et adaptés aux attentes des apprenants. L’innovation technologique n’est utile que si elle sert un objectif clair de développement des compétences. L’élaboration d’une formation repose avant tout sur la définition précise des objectifs. Ceux-ci doivent être orientés vers des résultats concrets, tels que l’amélioration des compétences, l’augmentation de la performance ou l’atteinte de nouveaux standards professionnels. Comme l’explique le site Culture RH, « les technologies, aussi innovantes soient-elles, ne peuvent remplacer une stratégie pédagogique bien conçue ».

En dehors des formations spécifiquement identifiées et des programmes établis sur les offres catalogue, la rédaction d’un cahier des charges formation se révèle indispensable pour cerner précisément les besoins et les attendus. Ce document permet d’aligner les contenus, les méthodes et les outils technologiques avec les objectifs visés. Cette phase préparatoire garantit que la formation soit pertinente, efficace et adaptée. Il représente donc plus qu’un simple document administratif ; c’est un outil incontournable afin de cadrer les actions de toutes les parties prenantes. En priorisant cette étape fondamentale, les entreprises s’assurent que leurs investissements en formation seront alignés avec leur politique RH en matière d’accompagnement des métiers et des collaborateurs, et contribuent réellement à la performance de l’organisation et à la satisfaction des salariés.

En 2025, la formation professionnelle est marquée par une évolution vers des approches plus personnalisées, immersives et innovantes. Définir des objectifs clairs, intégrer les innovations technologiques avec discernement et adopter des formats flexibles sont les piliers d’une formation réussie et de qualité permettant de garantir l’acquisition et le renforcement des compétences des salariés. Nos équipes pédagogiques s’inscrivent dans cette dynamique afin de vous conseiller sur les approches les plus pertinentes et accompagner vos collaborateurs dans leurs parcours de formation.